Le retournement des morts à Madagascar, une tradition unique au monde

Il existe des traditions assez spéciales à travers le monde. Le famadihana ou retournement des morts en fait partie. Pour ceux et celles qui ne le savent pas, il s’agit tout simplement d’un rituel dans lequel on exhume les morts dans une ambiance de liesse populaire.

Cette coutume est encore très pratiquée dans la grande île de Madagascar dans certaines régions. Nous allons donc faire un focus sur cet héritage un peu particulier.

L’origine de la tradition

L’origine de la tradition

Le famadihana est apparu aux environs de 1800 dans le centre de Madagascar (Imerina). Selon les croyances, il y avait une petite fille qui a été visitée par les ancêtres durant son sommeil. Les esprits des anciens ont alors dit à la petite gamine qu’ils avaient froid et qu’ils souhaitent avoir un peu de compagnies de temps en temps. Dès son réveil, l’enfant raconta son rêve à son entourage.

De fil en aiguille, l’information s’est répandue comme une trainée de poudre. Il a été alors décidé de visiter les tombeaux familiaux afin de changer les linceuls des morts. C’est le commencement du « famadihana » qui signifie en langue locale « retournement ».

De nos jours, de nombreuses familles perpétuent encore cette tradition qui se déroule tous les 3,5 à 7 ans durant la saison sèche.

Le famadihana, un moment de fête

Le famadihana, un moment de fête

Contrairement à ce que l’on pense, le retournement des morts est un moment heureux au sein de la famille.

En effet, on y danse avec les morts et le rhum coule à flots. De plus, il y a des zébus qui sont mis à mort pour nourrir tout le village. C’est un instant unique et plein d’émotions puisque les personnes de tout bord vont venir faire la fête.

C’est comme une grande unification de la famille. Il ne faut pas oublier que Madagascar est un pays assez pauvre. De ce fait, le fait de préparer un « Famadihina » est relativement onéreux.

Néanmoins, tout le monde accepte de cotiser pour l’organisation de cet événement assez spécial.

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MeliMarie